Depuis que j’ai 12 ans, une idée me pousse à avancer : écrire mes romans. Pas n’importe lesquels, ceux d’un monde que j’ai commencé à imaginer enfant, et qui ne m’a jamais quitté. Aujourd’hui, après 20 ans d’élaboration, ce rêve est devenu réalité : je suis Miléna Owein, autrice de fantasy, et j’ai consacré ma vie à bâtir un univers.
Une Quête Personnelle
Mon cheminement vers l’écriture a été une évidence, mais pas un long fleuve tranquille !
Née dyslexique, je me suis battue avec le français, l’école, les prises de notes et les devoirs écrits durant toute ma scolarité. Les premiers livres que j’ai lus n’étaient pas des romans, mais des Comics, dont je ne faisais d’ailleurs que regarder les images. J’ai commencé à lire lorsque j’ai commencé à écrire, et j’ai alors plongé là-dedans comme dans tout ce que je fais : à fond.
Tolkien, Robin Hobb, Bottero, Victor Hugo, Shakespeare, en passant par d’autres sagas classiques de la fantasy telles que Chronique des Temps Obscurs, ou Eragon, j’ai dévoré tout cela, jusqu’à plusieurs tomes par semaine.
Et pourtant j’étais loin de surmonter mes difficultés de dyslexique. À douze ans, j’écrivais avec la même orthographe qu’un élève de CE1 en difficulté, personne ne croyait que je pourrais devenir autrice, encore moins que je ferais des études de lettres.
C’est au lycée que tout a changé. Deux professeures ont joué un rôle clé dans mon parcours : l’une en français, l’autre en théâtre. Elles m’ont enseigné les méthodes de la dissertation et du commentaire littéraire avec un niveau d’exigence bien supérieur à celui du bac littéraire. J’ai alors changé de stratégie : voyant bien que mon orthographe était insurmontable, j’ai décidé de fournir un travail tellement qualitatif que le correcteur serait obligé de passer outre mon orthographe.
J’ai intégré la fac de Limoges, en Lettres Modernes. Et j’y ai tout entendu. De l’enseignant qui me divisait mes notes par deux, de celui qui considérait que mes études ne devraient pas aller plus loin et qui y œuvrait à coup de 2/20, de celui qui me demandait comment j’avais eu mon bac. Et le résultat ? Une licence obtenue avec mention, puis un master à Paris, j’entrais à la Sorbonne pour suivre son discret, mais incroyable, Master en Littérature Médiévale. Moi dont l’orthographe ne m’aurait jamais permis d’entrer à l’École des Chartes, et ses études d’archiviste, ni à la prestigieuse École Normal Supérieur, je me suis retrouvé à suivre des cours dans ces deux établissements extraordinaires. Mon master me donnait accès à tous les cours donnés à Paris en rapport avec la littérature médiévale.
Pourquoi ce choix ?
Il se résume en un nom : Tolkien.
Si mes écrits sont très peu inspirés de son œuvre en elle-même, tout mon parcours quant à lui s’est construit dans l’admiration de son travail.
Tolkien a été un des premiers à aller chercher dans les textes médiévaux de quoi nourrir la fantasy moderne, comme lui je voulais retourner à la source. À travers mes études, je voulais marcher sur ses traces, en m’immergeant dans les textes médiévaux qui nourrissent encore aujourd’hui l’imaginaire collectif de la fantasy. Grâce à mon cursus, j’ai pu apprendre à lire l’ancien français et j’ai eu la chance de consulter de rares manuscrits conservés à Paris.
Et l’édition ?
Depuis mes premières lignes, je n’ai jamais cessé de travailler sur le même univers, le même récit. En 20 ans, il a grandi avec moi, devenant une véritable fresque épique s’étendant sur 10 000 ans d’histoire, dont 2000 sont détaillés avec minutie.
Et à mon grand désarroi, j’ai dû découvrir qu’un tel ouvrage n’avait pas sa place dans le monde de l’édition conventionnelle.
Aveuglé par des œuvres monumentales comme celle de Tolkien, Robin Hobb ou G.R.R Martin, on pourrait croire que les éditeurs font la part belle aux constructeurs de monde et aux fresques épiques et ambitieuses. Il n’en est rien, en France tout du moins.
Après plus d’un an de recherches infructueuses j’ai donc décidé de me lancer seule, dans l’autoédition, et de devenir une autrice indépendante. Cela me permet d’offrir une œuvre sans compromis, absolument fidèle au rêve que j’ai eu lorsque j’avais douze ans. Ce fut un choix audacieux, mais qui me permet de façonner chaque détail selon ma vision.
Mon roman n’est certainement pas parfait, mais il est exactement fidèle à ce que je voulais y mettre.